La glyptique : du berceau des civilisations à nos jours, un art millénaire en constante évolution

Stéphane Renard (1)

Abstract

The art of stone or gem engraving was invented at the dawn of civilizations. It has played an essential role in the history of art and culture from its start to nowadays, evolving over the centuries to become a means of artistic expression.
The earliest forms of glyptic art were observed among ancient Mesopotamia and Egypt, around 4,000 BC. Engraved cylindrical seals and scarabs served both as objects of art and means of personal identification. Glyptic art reached its first peak in Greece and Rome. Talented artisans produced intaglios featuring mythological motifs, portraits, and historical scenes, used as personal seals, jewelry, amulets, and collectibles. Throughout the ages of medieval Europe, the art of glyptics survived mainly through ancient collections and a few scattered monastic workshops. The Renaissance saw a renewed interest in engraved gemstones, with the development of a new form of tourism driven by the bourgeoisie. Glyptic art experienced its second peak in the 18th-19th centuries with the fashion for cameos. Today, glyptic art is gradually making a comeback, not only drawing the interest of collectors of ancient pieces but also coming back to the front of the jewelry scene.

Résumé

La glyptique, l’art de la gravure sur pierre ou sur gemme remonte à l’aube des civilisations. Depuis ses débuts, elle a joué un rôle essentiel dans l’histoire de l’art et de la culture, évoluant au fil des siècles pour devenir un moyen d’expression artistique diversifié. Les premières formes de glyptique ont été observées chez les peuples de la Mésopotamie ancienne et de l’Égypte, vers 4000 ans av. J.C. Sceaux cylindriques et scarabées gravés servaient ainsi à la fois d’objets d’art et de pièces pour se démarquer et s’identifier. La glyptique a atteint son premier apogée en Grèce et à Rome. Les artisans talentueux ont produit des intailles de motifs mythologiques, portraits et scènes historiques utilisés comme sceaux personnels, bijoux, amulettes et objets de collection. À travers les âges de l’Europe médiévale, l’art de la glyptique a survécu principalement à travers le collectionnisme ancien et quelques ateliers monastiques épars. La Renaissance a vu un regain d’intérêt pour les gemmes gravées avec le développement du tourisme bourgeois. La glyptique a atteint son deuxième apogée au XVIII-XIXe siècle et sa mode des camées. Aujourd’hui, la glyptique, outre l’intérêt des collectionneurs pour les pièces antiques, revient progressivement sur le devant de la scène.

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(1) Glypticien et conférencier au sein de Renard Intaglio, 92350 Le Plessis-Robinson, France.

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